Les élèves entrant en seconde seront les premiers à passer le nouveau bac en 2021. Mais l’arrêté sur la nouvelle seconde ne s’applique pas cette année. Ils suivent donc encore des enseignements d’exploration. Ce n’est qu’en juin 2019 qu’ils choisiront des spécialités, pour la première et la terminale.

RENTRÉE 2018 : Les élèves entrant en seconde lors de cette rentrée scolaire seront les premiers à vivre l’intégralité de la réforme. Les élèves entrant en première suivront les nouveaux enseignements de spécialité et passeront les épreuves anticipées de français à la fin de l’année. Le contrôle continu, comptant dans la note finale du bac, est mis en place.

RENTRÉE 2019 : Les élèves de terminale, entrés en seconde en 2018, seront les premiers à passer les épreuves terminales du nouveau bac en juin 2021.

RENTRÉE 2020 : La réforme introduit des heures d’aide à l’orientation, ce que la FCPE avait demandé. Pour faire leur choix, les élèves ont besoin de conseils, d’accompagnement et de temps pour s’informer et réfléchir à leur projet. Cependant, cette mesure ne sera mise en place qu’à la rentrée 2019, alors que c’est en fin d’année 2018-2019 que les élèves de seconde indiqueront ce qu’ils souhaitent apprendre l’année suivante. Elle arrive donc trop tard pour les premiers élèves qui vivent la réforme.

UNE PREMIÈRE PROMOTION SANS AIDE À L’ORIENTATION

Cette année est marquée par la mise en place de la réforme du lycée qui se poursuivra jusqu’en 2021. Des filières trop cloisonnées, des orientations parfois subies, un bac très lourd qui incitait au bachotage, le changement était attendu… Mais la FCPE regrette déjà que cette réforme n’aille pas au bout de sa logique. La fin des séries ne concerne que la voie générale et le nouveau baccalauréat prend des airs d’usine à gaz.

Enfin, et surtout, cette réforme se met en place dans un contexte de réduction des postes. Or, les lycéens ont besoin, auprès d’eux, d’adultes formés et en nombre suffisant. En seconde, les élèves devront passer des tests de positionnement. Mais les élèves arrivent au lycée avec leur livret scolaire et après avoir passé le brevet, dont les résultats peuvent permettre aux enseignants de connaître leurs points forts, besoins et éventuelles difficultés. Ces tests ajoutent donc du stress aux élèves à l’entrée en seconde, alors que les supports pour savoir où ils en sont existent déjà.

DES TESTS DE POSITIONNEMENT INUTILES

L’aide pédagogique comme les enseignements optionnels ou encore le dédoublement des classes sur certains cours seront mis en place en fonction des moyens des établissements. Dans ce contexte de réduction des postes, il sera difficile de mettre en place tous ces dispositifs dont les élèves ont pourtant besoin pour réussir. La FCPE réclame une augmentation des moyens au lycée, pour s’adapter à la diversité des élèves.

UNE AMBITION ENTACHÉE DE RÉDUCTIONS DE POSTES

La fin des séries dans la voie générale et l’introduction des spécialités vont permettre aux élèves de choisir plus librement ce qu’ils veulent apprendre. On peut aimer à la fois les matières scientifiques et littéraires, or les séries enfermaient les élèves dans des parcours étanches. Cependant, cette liberté de choix va se heurter aux contraintes d’emploi du temps et de ressources humaines des établissements.

LA LIBERTÉ DE CHOIX EN QUESTION

Le nouveau bac devait permettre de sortir d’un examen sanction qui était source de stress pour les élèves. La FCPE demandait une évaluation progressive, tout au long de la première et de la terminale et moins d’épreuves finales. Mais la forme du contrôle continu choisie par le ministère aboutit à la multiplication des épreuves en cours d’année, auxquelles s’ajoutent des épreuves terminales. Pas sûr que les élèves apprennent plus sereinement et ne soient pas soumis de nouveau au bachotage.